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"Je n’ai pas démissionné. Au moment d’évoquer son avenir à la tête de l’Algérie, le sélectionneur Christian Gourcuff tient à se montrer rigoureux et à démentir les informations avancées mercredi par la presse nationale. Mais le choix du Breton est bel et bien fait. "Oui, je veux partir, ce n’est pas nouveau, je l’ai déjà dit au président de la Fédération au mois de novembre. Mais il a refusé que je parte", rappelle le technicien français ce jeudi dans un entretien accordé au quotidien régional Le Télégramme. Une envie pas toute récente donc, mais cette fois l’ancien Lorientais semble prêt à aller jusqu’au bout de sa démarche.

"Je ne vais pas aller au conflit. Maintenant quel serait l’intérêt d’une fédération de garder un sélectionneur qui souhaite s’en aller? Là, l’équipe est pratiquement qualifiée (pour la CAN 2017), c’est bientôt la trêve estivale, c’est le moment", a-t-il assuré.

Rentré en France mercredi soir, l’homme de 60 ans doit retourner à Alger dimanche pour y rencontrer le président de la Fédération, Mohamed Raouraoua, afin de s’entendre sur une séparation à l’amiable le libérant de son contrat qui court jusqu’en 2018.

"Au niveau des joueurs, de la chaleur humaine, des relations que j’ai avec eux, ce que je vis est exceptionnel. J’ai pourtant eu des très bons groupes à Lorient, mais là, ça dépasse tout", reconnaît pourtant l’ancien prof de maths, touché par les marques d’affection de ses joueurs, à l’image du but célébré dans ses bras par Sofiane Feghouli vendredi dernier face à l’Ethiopie (7-1). Pas de quoi pourtant le faire revenir sur sa décision. Alors qu’il s’était installé en Algérie à ses débuts, le Breton ne se rend maintenant au pays des Fennecs qu’au moment des rassemblements de la sélection.

Outre l’envie de retrouver le banc d’un club au quotidien pour ses dernières années (il a d’ailleurs admis des "approches" de clubs de Ligue 1 française), le Français déplore "l’environnement global" autour des Verts et en premier lieu les critiques de la presse à son égard. Gourcuff se plaindrait aussi de n’avoir aucun poids sur la politique menée par la FAF, contrairement à ce qui lui avait été promis. Autant de raisons qui rendent le choix du sélectionneur irrévocable.