"Trente-cinq personnes dont 17 policiers ont été soignés à l'hôpital de Ghardaïa, depuis la reprise des heurts samedi soir, pour des blessures légères", a déclaré à l'agence de presse française, Abdelbaki Bouhafs, le directeur de la santé de cette ville.

ghardaia-04-2014.jpgEntre décembre et mars, les heurts avaient déjà fait quatre morts parmi les Berbero-Mozabites, trois morts parmi les Arabo-Chaâmbas et plus de 400 blessés, auxquels s'ajoutent des centaines de maisons et de magasins brûlés dans ce site inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco.

Les magasins et les établissements scolaires demeuraient fermés lundi au lendemain de la rentrée scolaire après les vacances de printemps, selon des sources concordantes.

Pour Mohamed Tounsi, notable mozabite, la situation est "ingérable". L'insécurité règne à Ghardaïa, redevenue ville déserte, chacun reste dans son quartier en évitant d'envoyer ses enfants à l'école.

Pour le président de la fondation des Chaâmbas, Bouameur Bouhafs, "en ce moment, il y a un calme très très tendu surtout dans les zones tampons (entre quartier arabes et mozabite)".

Mi-mars le Premier ministre par intérim Youcef Yousfi s'était rendu à Ghardaïa et a rencontré les deux communautés.

Près de 10.000 policiers et gendarmes ont été déployés dans les principales artères de cette cité de 400.000 habitants, dont quelque 300.000 Mozabites. Mais rien ne semble calmer les esprits.