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Cette française de 24 ans s'était présentée le 22 décembre au commissariat des Mureaux, près de Paris, pour porter plainte, prétendant faire partie des victimes d'une des attaques ayant frappé la capitale française. Aux enquêteurs l'interrogeant le 31 décembre, elle indique alors avoir été présente dans le bar parisien «Le Carillon», dont la terrasse a été l'une des cibles des assaillants.

Mais la jeune femme prétend «avoir été soufflée par une explosion», alors que la terrasse de ce café a été attaquée au fusil d'assaut, et «gravement blessée à un bras». Elle porte d'ailleurs un bras en écharpe, présente des certificats médicaux montrant qu'elle doit subir une greffe de peau, produit une photo de son bras prétendument blessé et dit qu'elle a perdu ce soir-là téléphone, carte bancaire et d'autres effets personnels. Les policiers contactent alors des enquêteurs de l'anti-terrorisme qui ne tardent pas à souligner de nombreuses «incohérences» dans son récit et dans les pièces produites.

Le médecin prétendument à l'origine de son certificat médical ne l'a en réalité jamais reçue. Le nom de la jeune femme ne figure sur aucune liste de victimes admises à l'hôpital le soir du drame. La photo de «son» bras blessé, enfin, est retrouvée sur internet mais ce n'est pas le sien... Grâce à de fausses déclarations, elle a néanmoins réussi à duper le Fonds de garantie des victimes d'actes de terrorisme et un organisme qui aide les personnes handicapées.

Brièvement placée en garde à vue en février, la jeune femme, mariée et mère d'un nouveau-né, a reconnu les faits. Convoquée devant le tribunal correctionnel de Versailles lundi prochain elle encourt jusqu'à cinq ans d'emprisonnement et 375.000 euros d'amende.