vw.jpg Tout juste sorti d'une lutte de pouvoir, Volkswagen subit une tempête boursière, son action chutant de plus de 20 % après les accusations de falsification des données sur les émissions polluantes de ses voitures portées par les autorités américaines, qui l'exposent à des amendes de 18 milliards de dollars.

Après la démission au printemps du président du conseil de surveillance de Volkswagen, Ferdinand Piëch, au terme d'un conflit ouvert avec le président du directoire, Martin Winterkorn. Ce dernier pourrait être contraint au départ par le scandale américain, estiment certains analystes; car avant d'accéder à la tête du groupe, Martin Winterkorn a dirigé la marque VW de 2007 à 2015, période qui couvre les six années visées par les enquêtes américaines.

«Ce désastre va au-delà de toutes les prévisions», a ainsi déclaré Ferdinand Dudenhöffer, responsable du Center for Automative Research de l'université de Duisburg-Essen.

Le groupe automobile allemand, qui a reconnu vendredi les accusations américaines, doit désormais faire face à deux difficultés urgentes: la baisse rapide de ses ventes en Chine, son débouché le plus rentable, et le nouveau revers porté à sa stratégie de relance aux États-Unis.

À la Bourse de Francfort, l'action Volkswagen dégringole de 21,67 % lundi matin; c'est la plus forte baisse en une séance des 78 ans d'existence de l'entreprise. Sa capitalisation boursière a ainsi fondu de près de 20 milliards de dollars US.

Mercedes-Benz et BMW ont l'un et l'autre déclaré lundi que les accusations des autorités américaines contre Volkswagen ne les concernaient pas.