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Au milieu des années 2000, Alger souhaitait se doter d'un Central Park urbain, un projet plutôt ambitieux. Mais les difficultés financières de l'entreprise émiratie chargée de le mener à bien en ont eu raison.

Sur un total de 96 attributions, 40 concerneraient des fast-foods ou des restaurants ont été attribués illégalement, selon le ministre Nouri. «Quarante fast-foods, vous imaginez ! Ils n’ont pas de permis de construire et on leur a permis de lancer les travaux», a-t-il déclaré.

Le plan d’aménagement du Dounia parc a été rendu public officiellement en septembre 2008 par le ministère de l’Aménagement du territoire, de l’Environnement et du Tourisme, principal porteur du projet, et le groupe Emirati International Investment Company (EIIC) qui a présenté ce projet sur maquette en 2007.

Ses promoteurs sont partis d'un double constat, environnemental et social: d'abord, Alger est l'une des capitales les moins vertes du monde. Par comparaison, la ville est dix fois moins verte que Rabat, au Maroc, et neuf fois moins que Tunis. De plus, les Algérois seraient trop repliés sur leurs propres quartiers: ce parc ambitionnait donc de rajouter de la verdure et du lien social dans une capitale qui en manquerait cruellement.

L'entreprise Emiratie était particulièrement ambitieuse. Selon le journal El Watan, ce projet prévoyait de consacrer plus de 70% de la superficie globale au côté «parc» (aires de jeux, terrains de sport, jardins botaniques, forêts...) et 30% à construire, notamment, un parking de 8.000 places, 500 chambres d’hôtel, un amphithéâtre de 5.000 places, 13.000 logements de standing, des commerces, une tour de 47 étages et même... un hôpital!

Mais le moins que l'on puisse dire, c'est que l'on est loin de la mini-ville écologique que promettait le promoteur. Le Dounia parc se résume aujourd'hui à de vastes terrains vagues, quelques chemins de terre et un lac artificiel, qui attend toujours ses premiers baigneurs.

Pourquoi le terrain prévu n'a-t-il jamais été aménagé? Plusieurs raisons à cela, notamment liées à la société émiratie chargée de faire sortir le projet de terre. Après plusieurs crises internes au sein de la direction du groupe EIIC, la crise financière a fini par aggraver la situation économique de l'entreprise. Simultanément, le gouvernement s'est jamais vraiment saisi du problème, délaissant peu à peu son ambitieux projet de parc.

Aujourd'hui, Dounia parc est une zone livrée à l'anarchie et à l'appétit gargantuesque des promoteurs immobiliers.