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Après plusieurs mois d’arrêt, le mouvement el-Hirak reprend petit à petit, notamment dans les régions où les premières marches ont eu lieu en février 2019. En effet, ce 16 février 2021, Kherrata a été le théâtre d'une grande marche populaire. Aucune présence des forces de l'ordre n'a été observée, mise à part quelques policiers qui s'occupaient de la circulation routière. Plusieurs figures du Hirak étaient au rendez-vous: Zoubida Assoul, Karim Tabbou, Mostefa Bouchachi, Smaïl Lalmas et plein d'autres.

"Nous avons libéré la terre en 1962, mais pas l'humain. Notre devoir à tous, pour nos enfants, nos petits-enfants ainsi que pour l'avenir de l'Algérie; est de continuer cette lute pacifique. C'est à Kherrata que le Hirak a débuté en 2019, et ca sera de Kherrata qu'il recommencera" a commenté l'avocat Mostefa Bouchachi. "Le Hirak va offrir l'honneur et la dignité aux lions qui marcheront à nos côtés. Les opportunistes? continuez votre chemin... Attention aux mercenaires de ce pouvoir qui sont mobilisés pour deviser le peuple algérien. Est ouest, nord sud; tous sommes unis dans une seule et unique lute: celle de l'Algérie" résuma Karim Tabbou. Pour Smaïl Lalmas, le pays -économiquement- "...est au bord de la faillite, presque perdu. Unissons nos forces, arabe, kabyle, chaoui, tergui, islamiste, laïc, démocrate, tous pour sauver l'Algérie".

Depuis plusieurs semaines, les internautes appellent sur les réseaux sociaux à une reprise des manifestations dès la fin du confinement. Le mouvement de protestation, né le 22 février 2019 contre un cinquième mandat du président Abdelaziz Bouteflika, a vu la chute du pouvoir en place. Mais le départ de Bouteflika n’a pas mis fin aux protestations! Les manifestants réclament un changement radical du système politique mis en place depuis l’indépendance.

Ces marches sont les signes avant-coureurs de la reprise du Hirak! Tous les regards sont tournés vers la capitale Alger, ce 22 février 2021; soit deux ans après le début du mouvement.