Les manifestants qui se réclamaient du mouvement de la défense des droits des chômeurs ont scandé des slogans hostiles à la candidature du président sortant pour un quatrième mandat et tenté au départ d'interdire l'accès à M. Sellal à la salle de conférences de la ville.

Après que M. Sellal, l'ancien Premier ministre, eut quitté les lieux, les alentours de la salle de conférence se sont transformés en une scène de violence où s'opposaient manifestants et force de l'ordre.

La ville de Metlili et d'autres localités de Ghardaïa connaissent déjà une forte tension suite à des affrontements inter-communautaires répétés ayant opposé la population arabe chaambie, de confession malékite, d'une part, à la population berbère mozabite de confession ibadite d'autre part. Ces affrontements se sont soldés par une dizaine de morts, une centaine de blessés et des actes de vandalisme commis sur des maisons, des locaux commerciaux et des exploitations agricoles qui appartenaient aux deux communautés interposées.

Pour ce qui est des hostilités envers la candidature de M. Bouteflika, samedi dernier, son meeting prévu dans la ville de Béjaïa a été simplement annulé. Des jeunes déchaînés l'ont empêché d'accéder à la maison de la culture où il devait tenir son discours et ladite salle a fait les frais de la colère des manifestants qui y ont brûlé une partie.