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Plombée par les effets de l’embargo européen, la Russie s’est intéressée à la pomme de terre algérienne. Des partenaires russes ont même commandé des quantités considérables de ce légume pour l’écouler sur leur marché local. Les autorités algériennes se frottaient la main et espéraient que ce premier test aboutisse afin de pouvoir organiser l’exportation de plusieurs autres grosses quantités vers la Russie.

Hélas, le produit agricole était rempli de pesticides et de produits chimiques accélérant son évolution. Une information qui détruit le mythe d'un produit national pur et biologique. Pire, cette information entache non seulement la réputation algérienne mais indique que le citoyen consomme des produits dopés nocives à l’organisme humain. Le ministère du commerce justifie cet acte par l'ignorance des agriculteurs qui injectaient une surdose de pesticides.

Bien sur, les client russes ont retourné la marchandise.

La Russie n'est pas à sa première déception, en 2016 les clients russes découvrent dans les containers des pommes de terre écrasées et avariées. Plusieurs kilos ne sont pas conformes aux normes et ne correspondant nullement aux termes du contrat conclus. La Russie saisit rapidement la Chambre de Commerce algérienne. Une enquête est diligentée. Quatre opérateurs algériens sont épinglés car ils ont triché et n’ont pas respecté les certificats de conformité délivrés par un laboratoire de contrôle étatique à Alger. Ils ont glissé des quantités de pommes de terre avariés pour s’en débarrasser.

Abdelmalek Sellal, l'ex-premier ministre, conduira par la suite toute une délégation d’agriculteurs algériens pour rattraper le coup et convaincre les russes de miser encore sur la pomme de terre algérienne. Alger avait promis de ne plus décevoir Moscou.