Dans un communiqué, l'Association Sirius d'astronomie souligne que «statuer sur la date de l'Aïd cette année est plutôt difficile, non pas du point de vue astronomique vu que nous connaissons à chaque moment sa position dans le ciel et on peut prédire relativement aisément la possibilité de son observation visuelle, mais dû au vu que sa position mettra en porte-à-faux les différentes positions jurisprudentielles suivies par les instances officielles de par le monde musulman».

A ce titre, il est indiqué que «seul le Comité des croissants lunaires du ministère des Affaires religieuses est habilité à se prononcer sur la date effective de l'Aïd».

Pour cette association connue pour son sérieux et sa logique scientifique, il a été retenu que «le critère de l'observation visuellement même à l'aide d'instruments optiques du croissant lunaire, son observation est impossible d'Algérie ainsi que de tout le Monde arabe, le dimanche 27 juillet», autrement dit le 28 juillet sera une journée de jeûne».

Les données scientifiques sur lesquelles l'Association base sa conclusion sont présentées comme suit: «En effet, même si la conjonction du mois de chaoual aura lieu le samedi 26 juillet à 23h42, heure d'Algérie, soit la veille de la nuit du 29 du Ramadhan, la Lune bien que se couchant après le coucher du Soleil, le croissant ne sera pas visible selon tous les critères astronomiques de visibilité (dû notamment à son faible âge et l'absence de contraste avec la lumière crépusculaire). Aussi, aucun comité des croissants des différentes wilayas ne devra être en mesure de reporter son observation et tout report positif ne pourra être qu'attribué à une mi-identification. Dans ce cas, l'Aïd El Fitr serait célébré en Algérie, le mardi 29 juillet».

Mais comme chaque année, il est fort probable, ajoute l'association dans sa correspondance que le croissant invisible des pays arabes sera tout de même vu, en particulier d'Arabie Saoudite, et l'Algérie pourrait s'arranger à ne pas sortir du consensus arabe.