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La cour d'appel militaire de Blida a acquitté samedi Saïd Bouteflika, le frère et ex-conseiller du président déchu Abdelaziz Bouteflika. La même cour a également acquitté le général-major Mohamed Mediène, dit "Toufik", ex-patron du DRS (Département du renseignement et de la sécurité) et le général-major Athmane Tartag ex-patron des Services de sécurité CSS et de la lutte anti-terroriste. Louisa Hanounele, secrétaire générale du PT (Parti des Travailleurs) a été libérée en février 2020. Les quatre personnes avaient été condamnés à 15 ans de prison pour "complot" contre l'ex-chef d'État-Major, le général-major Ahmed Gaïd Salah.

A la suite de cette décision surprise, à savoir l'annulation d'une accusation portée par une personne qui n'est plus de ce monde, Saïd Bouteflika sera transféré dans une autre prison en attendant son procès dans d'autres affaires liées à la corruption durant les 20 ans de pouvoir de son frère, selon une source judiciaire. Il était jusque-là détenu dans une prison militaire.

Arrêtés en mai 2019, les quatre personnes avaient été condamnés en septembre de la même année à 15 ans d'emprisonnement par le tribunal militaire de Blida, pour "complot contre l'autorité de l'État et de l'armée" en la personne du général-major Ahmed Gaïd Salah qui a rejoint son créateur le 23 décembre de la même année. "Après la lecture de l'affaire et la délibération, la cour d'appel militaire de Blida a rendu la décision d'annuler le jugement en première instance et d'acquitter tous les accusés", a précisé l'avocat de la décence.

Pour le rappel des faits; Sous la pression du Hirak, l'armée avait décidé de sacrifier l'ex-président Bouteflika (forcé de démissionner en avril 2019). Le chef d'État-Major, le général-major Ahmed Gaïd Salah a alors publiquement exigé le départ du président Bouteflika pour sortir de la crise. Selon les renseignements du général-major Ahmed Gaïd Salah, les quatre acquittés s'étaient réunis en mars 2019 pour élaborer un "plan de déstabilisation" du haut commandement de l'armée.

Pour ne pas l'oublier, au moment où les acteurs de la dilapidation de l'Algérie sortent des prisons, de nombreux opposants et militants du Hirak sont arrêtés, jugés et condamnés.