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Samedi dernier, le match opposant le M.C.A d'Alger à l'U.S.M.H.el-Harrach a été marqué par des scènes de vandalisme et des jets de projectiles entre les supporters des deux clubs. Ces affrontements ont nécessité l'intervention des policiers, et neuf jeunes ont été interpellés pour avoir détruit des sièges des gradins du Stade du 5 juillet 1962 et blessé trois policiers.

La veille, le match entre le N.A.H.D. d'Hussein Dey et la J.S.Kabylie avait également été marqué par des affrontements entre supporters du NAHD et dirigeants du club kabyle.

Ces dernières années, les stades algériens et leurs alentours immédiats ont souvent été le théâtre de scènes de violence, et les clubs sont très fréquemment sanctionnés à cause du comportement de leurs joueurs, dirigeants ou supporters.

Le 23 août 2014, l'attaquant camerounais de la JS Kabylie, Albert Ebossé, avait même été tué à la suite d'une blessure à la tête lors d'un match de championnat à Tizi Ouzou. Selon la thèse officielle, un projectile aurait touché sa tête, mais la justice n'a pas encore révélé les conclusions de l'enquête sur sa mort.

Pour faire face à la recrudescence de ce phénomène, le gouvernement a affirmé sa détermination à lutter contre la violence dans les stades afin de permettre aux spectateurs de suivre les matchs dans de bonnes conditions.

"Nous avons entrepris d'importantes mesures à l'encontre de toute personne qui tentera de porter atteinte à la quiétude dans les périmètres juvéniles et sportifs", a déclaré lundi le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales Noureddine Bedoui durant sa visite de travail et d'inspection dans la wilaya de Blida.

Pour mieux accomplir cette mission, il a insisté sur la "nécessaire implication du supporter algérien dans cette lutte, par des méthodes organisées à travers les comités des supporters, qui ont une responsabilité dans l'accompagnement des autorités publiques dans la lutte contre ce phénomène".

Mais contrairement à la demande de certains acteurs du football national, la police a décidé de se retirer progressivement de l'intérieur des stades à partir de la saison footballistique actuelle pour laisser place à des stadiers.

"Nous avons décidé, en concertation avec les responsables du football national, du retrait progressif de la police des stades à partir de la prochaine saison footballistique (2016/2017) et de la remplacer par des stadiers", a déclaré le 19 juillet dernier le chef de la Direction général de la sûreté nationale (DGSN), le général major Abdelghani Hamel.

"Lors de la saison 2015/2016, nous avons payé un lourd tribut en sécurisant les championnats de ligues 1 et 2, puisque 324 policiers ont été blessés et 96 véhicules ont été saccagés", a-t-il déploré.

Afin de garantir la sécurité des stades, la DGSN s'est engagée à dispenser des formations aux stadiers, qui seront déployés par les clubs eux-mêmes.