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Selon le FBI, l'outil d'accès à distance Blackshades est vendu depuis au moins 2010 à plusieurs milliers d'utilisateurs. L'agence indique que l'un des co-créateurs du programme coopère désormais avec le gouvernement et a fourni d'importantes informations et une liste de clients ayant acheté le programme une liste de clients ayant acheté le programme.

Une liste qui a permis aux autorités policières de plusieurs pays (l'Autriche, la Belgique, la Grande-Bretagne, la Croatie, le Danemark, l'Estonie, la Finlande, la France, l'Allemagne, l'Italie, la Moldavie, les Pays-Bas et la Suisse, le Canada, les États-Unis et le Chili) de perquisitionner dans 359 propriétés, et de s'emparer d'argent, d'armes à feu, de drogues et de plus de 1000 systèmes de stockage de données.

Le logiciel malicieux permet aux pirates de dérober des informations personnelles, intercepter des commandes tapées au clavier et prendre le contrôle des webcams pour enregistrer les usagers en secret. BlackShades peut également être utilisé pour encrypter et verrouiller des données informatiques, empêchant leurs propriétaires légitimes d'en récupérer l'accès à moins qu'ils ne versent une rançon.

Des experts en sécurité ont lié le programme à des attaques, en 2012, contre des dissidents syriens, et des tentatives de voler des données dans une dizaine d'organisations françaises l'an dernier. Le faible coût de cet outil l'a rendu de plus en plus populaire dans le monde du piratage, où des variantes du logiciel circulent depuis des années.

L'an dernier, la firme américaine de sécurité Symantec a fait savoir que l'utilisation de BlackShades était en hausse, alors qu'une licence du programme ne se vend que de 4000 DZD à 10.000 DZD.

Pour rappel, la meilleure façon de se prévenir de BlackShades reste de s'assurer de disposer d'un logiciel antivirus (à jour), de ne jamais ouvrir des courriels inconnus et de ne pas cliquer sur des liens Internet douteux.