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Le docteur Azaria Marthyman, qui ne présente aucun symptôme, a appris que deux de ses collègues en Afrique de l'Ouest ont été déclarés porteurs du virus mortel d'Ebola.

«On n'est pas à l'abri de l'arrivée au pays d'une personne contaminée, mais comme c'est un virus qui ne se propage pas facilement, il serait vite contenu», selon le Dr Karl Weiss, infectiologue-épidémiologiste à l'Hôpital Maisonneuve-Rosemont, à Montréal (Canada).

La mort du docteur Omar Khan, à Kenema, dans l'est de la Sierra Leone, et la perte d'un patient deux jours plus tôt au Nigeria ont amené l'Organisation mondiale de la santé, Médecins sans frontières et la Croix-Rouge à parler désormais d'une «épidémie régionale».

Les derniers chiffres font état de 489 cas d'Ebola recensés en Sierra Leone, dont 159 mortels. 121 patients ont survécu.

De son côté, la compagnie West African Airlines annonce la suspension de certains de ses vols vers le Liberia, en raison des craintes que suscite le virus.

Au total, plus de 800 personnes ont trouvé la mort en Guinée, en Sierra Leone et au Liberia depuis le début de l'année après l'apparition de l'épidémie de fièvre hémorragique, dont l'Ebola.

Le virus Ebola tire son nom d'une rivière du nord de l'actuelle République démocratique du Congo (ex-Zaïre), où il a été repéré pour la première fois en 1976. Son taux de mortalité peut aller de 25 à 90 % chez l'être humain. Il se transmet par contact direct avec le sang, les liquides biologiques ou les tissus de personnes ou d'animaux infectés. Il n'existe pour l'heure aucun vaccin homologué contre la fièvre Ebola.