L'Algérie, pays d'Afrique le plus touché par le coronavirus, ne dispose pas d’assez de moyens pour procéder à un dépistage massif par l’analyse biologique en laboratoire. Avec 3360 tests, soit 77 tests par million d'habitant, l'Algérie se place juste devant l’Ouganda et le Népal. Notant que le Maroc affiche 156 tests par million, et loin devant, la Tunisie avec 751 tests par million d'habitant.

Si on considérait le chiffre de 1572 cas confirmés pour 3360 tests effectués, ainsi que les taux des dépistages -par exemple- de la Pologne, l’Égypte et le Maroc (un ratio de 1,6%), on tomberait dans le scénario de 400 000 cas infectés. Ajoutant à cela, l'effrayant taux de mortalité, soit 13% (205 décès sur 1560 cas), le pays se retrouvera avec 52 000 morts. Pire encore, de nombreux morts hors des hôpitaux ne sont pas comptabilisés... Mais heureusement, les chiffres sont trompeurs.

A mesure que le bilan semble s'alourdir, la crainte d'une propagation du virus se fait ressentir... Ainsi, deux transporteurs stratégiques de type Il-76 de l’Armée de l’air ont effectué, en début de semaine, un aller-retour Alger-Shanghai en moins de 48 heures pour transporter du matériel et des équipements médicaux destinés aux hôpitaux pour lutter contre le Covid-19. L’équipement médical a été achetés dans la foulée des événements par le gouvernement.

D'un autre côté, le ministre de la Santé a instruit les chefs des établissements sanitaires du pays d’utiliser le scanner thoracique comme moyen de dépistage du coronavirus. Plusieurs scientifiques vantent l’efficacité de cette technique comparée à celle de l’analyse biologique.

Pour rappel, l'administration de la Chloroquine aux malades a été validée fin mars et 686 personnes étaient traitées à la date du 5 avril. Le protocole mis en place par le Ministère de la Santé est destiné aux personnes qui sont considérées comme des personnes à risque.