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Battue au Mali (2-0), tenue en échec en Tunisie (1-1), la sélection nationale allait aborder la CAN2015 dans une position bâtarde, coincée entre l'énorme attente suscitée et les inévitables doutes liés à la nouveauté.

L'aventure guinéenne tourna court pour les fennecs, battus en poule par le Ghana (1-0) puis éliminée par la Côte d'Ivoire en quarts de finale (3-1).

Les algériens ont assez mal vécu l'échec au Qatar (1-0), le premier match des fennecs depuis la CAN. Évidemment, le poste de Christian Gourcuff n'est pas en danger.

La méthode Gourcuff (4-4-2) peine à s'imposer. Était-t-il l'homme qu'il fallait après près de trois ans sous "coach Vahid"?.

Halilhodzic avait fait de la sélection une équipe rugueuse, disciplinée, présente dans les gros matches. Gourcuff allait y ajouter son empreinte, ses principes de jeu qui convenaient si bien à la tradition algérienne. Autant dire que le pari est loin d'être réussi.

L'Algérie de Gourcuff n'a gagné qu'un seul de ces cinq matches contre des grandes nations africaines. Dans le jeu, elle éprouve les plus grandes peines du monde à se fondre dans le moule du 4-4-2 à plat que lui impose son entraîneur. Contre le Qatar, l'Algérie est apparue amorphe, faisant circuler le ballon latéralement sans jamais parvenir à trouver la faille dans un bloc adverse pourtant pas insurmontable.

Christian Gourcuff pourrait-t-il faire de l'Algérie un grand pays de football face à un public algérien si exigeant?

Il aura probablement le temps de construire un groupe... Mais d'ici là, Christian Gourcuff devrait commencer par devenir un vrai sélectionneur.