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Pour Al-Azhar, la publication de nouveaux dessins représentant le prophète (s.a.w.s) est de nature à «attiser la haine». Cette publication «ne sert pas la coexistence pacifique entre les peuples et entrave l'intégration des musulmans dans les sociétés européennes et occidentales», note un communiqué de la principale autorité sunnite basée en Égypte.

Pour sa part, Dar Al-Ifta , qui représente l'islam auprès des autorités égyptiennes, a jugé que «cette édition entraînera une nouvelle vague de haine dans les sociétés française et occidentales, et ce que le magazine fait ne sert pas la coexistence et le dialogue culturel auxquels les musulmans aspirent».

Les grands médias des pays musulmans ont décidé de ne pas montrer cette couverture. La Une de Charlie Hebdo à paraître mercredi est titrée: Tout est pardonné. On peut y voir croqué le prophète (s.a.w.s), vêtu de blanc, larme à l'œil, tenant la pancarte «Je suis Charlie».

En Iran, le site d'information conservateur Tabnak estime que Charlie Hebdo «insulte de nouveau le prophète». Il écrit que «la vague d'insultes des entités sacrées de l'islam, dans laquelle ce magazine a joué un rôle dominant dans le passé, combinée à l'islamophobie, augmente en Occident».

En occident, le grand quotidien français, Le Monde s'abstient de publier la caricature montrant le prophète (s.a.w.s). En Grande-Bretagne, Le Telegraph réduit une partie du dessin pour enlever la représentation du prophète (s.a.w.s). Quand au New York Times, il publie un article avec un titre qui en dit long sur sa position: Toujours en deuil, mais avec une nouvelle provocation : Mahomet à la Une.

Pour sa part, la presse nationale n'a pas couvert la nouvelle, mis à part quelque journaux qui se sont contentée de décrire le nouveau numéro, sans reproduire la couverture de Charlie Hebdo.