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«Nous prévoyons toujours que ce feu double en taille en raison des températures élevés, des vents violents et de la faible humidité», a prévenu samedi Chad Morrisson, directeur du services des incendies de l'Alberta (province centre du Canada).

Le thermomètre approchait toujours les 30 degrés et des vents de 40 km/h alimentaient les flammes dans des forêts et des broussailles asséchées par deux mois sans pluie.

Plus de 1.100 pompiers combattaient 45 feux différents à travers la province. Six d'entre eux étaient totalement hors de contrôle, dont trois à et autour de Fort McMurray, capitale pétrolière de l'Ouest canadien.

Seule «bonne nouvelle» au tableau, le front des feux «continue de s'éloigner» de Fort McMurray et des sites de production pétrolière vers le nord-est, a estimé Chad Morrisson, ne représentant pas de menace pour les populations mais provoquant des dommages graves à l'écosystème.

Un air plus frais et humide avec des chances de précipitations dans les prochains jours pourrait aussi contribuer à freiner ou calmer les feux. Mais, «nous avons besoin de fortes pluies, les averses ne suffisent pas», a-t-il ajouté.

«La situation reste imprévisible et dangereuse et c'est un feu énorme et dangereux hors de contrôle», a dit de son côté le ministre de la Sécurité publique Ralph Goodale.

En moins de 24 heures, 55 km2 de plus ont flambé, selon le dernier bilan du service des incendies, portant le total à 1.570 km2. Par comparaison, c'est l'équivalent de une fois et demi la superficie d'Alger.