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L'attque, attribuée à Boko Haram, a eu lieu à Mora, localité située près de la frontière nigériane et à quelque 80 km de Maroua, la principale ville de l'Extrême-Nord.

Mora, un tronçon du corridor Douala-N'Djamena donnant l'accès à la mer au Tchad et un des principaux sites du dispositif sécuritaire de lutte contre la secte islamiste nigériane, abrite la base du premier secteur de la Force multinationale mixte (FMM) de la Commission du Bassin du lac Tchad (CBLT) dédiée à cette cause.

Pour ces raisons, un poste de contrôle de sécurité pour les personnes circulant sur l'axe Maroua-Kousseri à la frontière tchadienne a été érigé dans cette ville, regroupant des services de la police, de la gendarmerie et de l'armée de terre, selon des sources militaires. Des fouilles systématiques sont organisées à cet effet.

C'est lors de ces contrôles que deux kamikazes identifiés comme étant des filles dont aucune indication n'a été donnée sur l'âge se sont fait exploser aux environs de 8H45 (7H45 GMT), rapporte-t-on.

Le bilan provisoire fait état de cinq morts, dont un policier et quatre civils. Les deux kamikazes elles-mêmes font partie des victimes.

Dimanche dernier, un double attentat-suicide survenu à Kolofata avait déjà causé au moins 9 morts et 24 blessés, selon des sources militaires.

Ces attaques apparaissent de plus en plus comme le nouveau mode opératoire de Boko Haram au Cameroun depuis juillet.