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La filiale française de l'éditeur du jeu de tir violent, Activision Blizzard, basée à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), est poursuivie devant le tribunal de grande instance de Nanterre pour «diffamation», une première en France pour un jeu vidéo selon les avocats des parties.

Trois des enfants Savimbi, qui vivent en région parisienne, réclament 1 million d'euros de dommages et intérêts et le retrait de la version du jeu incriminée. Les juges civils examineront l'affaire le 3 février.

L'éditeur du jeu réfute estime avoir représenté Savimbi «pour ce qu'il était»: «un personnage de l'histoire angolaise, un chef de guérilla qui combat le MPLA», argumente Me Etienne Kowalski, d'autant, relève-t-il, que le jeu le montre sous un jour «plutôt favorable», en «gentil qui vient en aide au héros».

Seigneur de guerre aussi charismatique que controversé, Jonas Savimbi a pris la tête de la rébellion de l'Union nationale pour l'indépendance totale de l'Angola (Unita), lors de la guerre civile qui a ravagé l'ancienne colonie portugaise à partir de 1975. De formation maoïste mais longtemps allié des États-Unis contre le régime pro-communiste du MPLA, il était presque toujours vêtu de son uniforme, revolver à la hanche. Sa mort en 2002 avait finalement mis un terme au conflit.