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Pour le moment, il est toujours impossible d’affirmer s’il y a véritablement un coup d’Etat ou non contre le Président Pierre Nkurunziza. C’est une véritable bataille de l’information entre les deux parties. Le général Niyombare, ancien chef des services de renseignements, a annoncé, mercredi, la destitution du Président Pierre Nkurunziza. La Présidence, elle, de son côté a affirmé que cette tentative avait échoué.

Quant au chef d’état-major burundais, le général Prime Niyongabo, il a affirmé, dans la nuit de mercredi à jeudi, que la tentative de coup d’Etat avait échoué. «La tentative de coup d’Etat sous la conduite du général major Godefroid Niyombare a été déjouée», a-t-il déclaré dans une allocution à la radio nationale, revendiquant le contrôle de «la présidence de la République et le palais présidentiel». «La Force de défense nationale appelle les mutins à se rendre», a-t-il ajouté sur les ondes de la radio, restée sous le contrôle des militaires loyalistes à Pierre Nkurunziza depuis l’annonce de sa destitution par le général Niyombare.

De son côté, le porte-parole des putschistes, le commissaire de police Vénon Ndabaneze, a balayé ces déclarations: «Le message du chef d’état-major Prime Niyonganbo ne nous surprend pas parce qu’il s’est rallié aux forces du mal depuis longtemps et au mensonge», a-t-il dit. Selon lui, «la présidence et la radio nationale sont restées sous le contrôle des loyalistes parce que le camp putschiste avait voulu "éviter l’effusion de sang».

A l’international, le Conseil de sécurité de l’ONU a prévu une réunion d’urgence sur la situation au Burundi, ce jeudi. Beaucoup d’observateurs craignent que cette crise se transforme en guerre civile entre loyalistes et putschistes.