"La grève a pris fin", a déclaré à l'AFP Isaac Jorge, porte-parole du gouverneur de l'Etat de Bahia, Jacques Wagner, du Parti des travailleurs (PT-au pouvoir).

Les policiers ont mis fin à leur grève après une assemblée générale aux cris de "la police est revenue!" dans les rues de Salvador, l'une des villes les plus dangereuses du pays, indique le site G1 de la chaîne de télévision Globo.

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Le taux d'homicides dans l'Etat de Bahia a grimpé de 400% entre 2000 et 2010, à 41,1 pour 100.000 habitants, selon des statistiques de l'Institut de recherches économiques appliquées (Ipea).

"Le code d'éthique et de discipline des policiers sera revu, comme ils le demandent, ainsi que leur plan de carrière et de salaires", a précisé le porte-parole du gouvernement ajoutant toutefois que "cela devra être examiné par l'Assemblée législative car cela touche le budget de l'Etat".

Des milliers de membres des forces armées et policiers d'élite avaient été dépêchés mercredi à Salvador, la capitale, et dans d'autres villes de l'Etat, en raison de la grève et pour assurer la sécurité, à 57 jours du coup d'envoi de la Coupe du monde de football au Brésil (12 juin - 13 juillet). Plusieurs pharmacies, supermarchés, magasins d'appareils électroménagers et de chaussures ont été pillées depuis mardi soir, certains habitants profitant de l'absence de policiers dans les rues de la ville.

Un total de 39 personnes ont été tuées entre mardi soir, début de la grève, et jeudi matin, d'après un bilan officiel, "chiffre supérieur à la normale", selon le gouvernement.

Cinquante personnes ont été arrêtées après les pillages, selon les autorités locales, tandis que la chaîne de télévision Globo montrait des images de magasins saccagés et de personnes arrêtées par la police