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Un total de 55 sénateurs sur 81 ont voté la mise en accusation de l'impopulaire dirigeante de gauche, et 22 contre. Elle sera remplacée dans la journée par son vice-président Michel Temer, qu'elle accuse de coup d’état institutionnel, en attendant le jugement final des sénateurs d'ici à six mois.

Accusée de maquillage des comptes publics, Mme Rousseff, 68 ans, nie avoir commis une quelconque infraction et dénonce un «coup d'Etat» institutionnel.

Ironie de l'histoire, l'ex-président Fernando Collor de Mello, qui avait démissionné en 1992 quelques jours avant sa destitution pour corruption, a participé aux débats en sa qualité de sénateur. Sans dévoiler quel serait son vote. Le géant émergent d'Amérique latine va tourner la page de treize ans de gouvernements du Parti des travailleurs (PT), ouverte en 2003 par l'ex-président Luiz Inacio Lula da Silva, qui a présidé au boom socio-économique brésilien des années 2000.