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Le Conseil exécutif de wilaya qu’a réuni mardi autour de lui Djamel Khenafer, Secrétaire général de la wilaya qui assure l’intérim du wali en congé, a pris note que 243 têtes ont été déjà abattues. «37 bêtes seront éliminées dans les prochaines 24 heures et les 13 restantes le seront dans les prochains jours», nous a déclaré Mme Ouadi, inspectrice vétérinaire de la wilaya de Boumerdès. En fait c’est quasiment 10% du cheptel bovin de la wilaya qui est perdu et le bilan n’est pas clos. «Une chance pour la wilaya de Boumerdès, 19 640 vaches et bœufs étaient vaccinés bien avant l’apparition de cette maladie», estime la vétérinaire.

Selon Mme Ouadi, le premier cas a été constaté le 3 août dans la commune de Taourga, municipalité limitrophe de la wilaya de Tizi-Ouzou où l’éleveur qui a introduit cette épidémie dans la wilaya de Boumerdès avait acheté un veau. Par la suite, le virus de la fièvre aphteuse s’est propagé pour atteindre plusieurs autres localités mais plus gravement, la commune citée plus haut, plus celles d’Afir, Thénia et Bordj-Ménaïel. Jusqu’à mardi, 302 cas dont 9 mortels ont été constatés dans 25 foyers.

En matière de vaccination, la wilaya a reçu 2.500 unités, dans le cadre du plan d’urgence, quota qui va être complété pour atteindre 6.000 unités.

Par ailleurs, le Conseil exécutif de wilaya a pris un certain nombre de dispositions afin de contenir l’avancée de l’épidémie, concernant l’abattage des bêtes atteintes et le recensement de celles éliminées pour indemniser les éleveurs qui en étaient les propriétaires.

Cette épidémie est un grave problème sanitaire et économique. Normalement les pouvoirs publics régionaux devaient s’appuyer sur la logistique des communes pour organiser la lutte à grande échelle. Ce n’est malheureusement pas le cas. Encore une fois, fellahs et autorités constatent la défaillance de ces instances de base de l’Etat. «Les communes n’ont même pas de chaux vive pour désinfecter les étables contaminées. Or, dans le cadre de l’entretien de l’hygiène publique des municipalités, ce produit ne devrait jamais manquer dans les magasins des communes», constate amèrement le spécialiste de la wilaya.


Par: Abachi L.