Jusqu’ici, pour connaître le risque de maladies génétiques de son futur bébé, il fallait réaliser une amniocentèse, un examen du liquide amniotique qui permet de détecter des problèmes chromosomiques chez le fœtus.

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Mais aujourd’hui, le laboratoire GenePeeks propose de connaître ce risque avant même la conception. Comment ? Grâce à un algorithme et aux techniques de séquençage. Les scientifiques ont mis au point un système informatique capable de fabriquer une sorte d'embryon numérique en combinant virtuellement l'ADN des deux parents. On peut alors estimer les risques pour le futur enfant de développer une maladie génétique.

Selon les auteurs, ce service de simulation de la fécondation, appelé « matchright technology » serait surtout utile pour une future mère à la recherche d'un donneur de sperme. En effet, avant qu’une femme choisisse un donneur, le programme peut mélanger son ADN avec celui de nombreux candidats. Cela permet de créer 10.000 embryons numériques potentiels dont les génomes sont analysés, à la recherche d’une des 500 maladies génétiques rares connues. Au final, le programme peut prédire un risque de développer telle ou telle maladie. Cela permettrait donc d’établir une liste de « donneurs sains », avec qui la femme aurait peu de risque d'avoir un enfant souffrant d’une maladie génétique.

Aux États-Unis, les banques de sperme et les cliniques de fertilité sont actuellement les seules à avoir recours à ce procédé. La société GenePeeks espère développer son concept dans le monde entier. Bien qu’ingénieuse, Cette technique pose d'indéniables questions d'éthique. Par exemple, comment être sûr que le choix du partenaire ne s'effectuera pas sur d'autres critères physiques ou signes distinctifs, tels que la couleur des yeux ou celle des cheveux ?