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L’historien français Benjamin Stora remet ce mercredi son travail sur "Les questions mémorielles portant sur la colonisation et la guerre d’Algérie" à Emmanuel Macron. Le président français avait demandé en juillet à cet histoire juif-français né en Algérie, d’engager une mission de réflexion sur ces questions mémorielles. L’objectif: faire connaître "avec courage et lucidité" le passé entre les deux pays, près de soixante ans après la fin de la guerre (1954-1962) et l’indépendance de l’Algérie.

La France évoque "une démarche de reconnaissance", mais "il n’est pas question de repentance" et "de présenter des excuses". Emmanuel Macron s’appuie sur le rapport de Benjamin Stora, qui évoque l’inefficacité des excuses présentées par le Japon à la Corée du Sud et à la Chine sur la Seconde Guerre mondiale pour "réconcilier" ces pays. L'historien juif a oublié d'évoquer les excuses présentées par l'Allemagne à la communauté juive mondiale ainsi qu'aux indemnités versées durant des années à l'état sioniste en Palestine.

Dans une optique de réconciliation, Benjamin Stora préconise une vingtaine de propositions comme le partage des archives de la période coloniale, la reconnaissance de l’assassinat par l’armée française de l’avocat et dirigeant nationaliste algérien Ali Boumendjel en 1957, et la réactivation du projet de Musée de l’histoire de la France et de l’Algérie à Montpellier, abandonné en 2014.

L’historien juif français propose également d’encourager la préservation des cimetières juifs en Algérie, et la commémoration dans le cadre du 60e anniversaire de la fin de la guerre en Algérie, de la journée nationale des harkis (25 septembre).