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Deux policières et un homme de 22 ans ont été abattus dans la ville belge de Liège ce 29 mai par un homme en liberté conditionnelle. Selon Paris Match, un coran et un tapis de prière ont été retrouvés dans sa cellule.

En permission de sortie de la prison où il était incarcéré pour des faits de droit commun, Benjamin Herman, (un nom-prénom à résonance juive) né en 1986, a abattu trois personnes par balles, dont deux policières à Liège. Il aurait crié «Allah Akbar» et évoqué la Syrie.

L'assaillant, vêtu d'une casquette noire, d'un haut noir et d'une sacoche, a pris en filature deux policières, employées de la police locale, avant de les attaquer par derrière à coups de couteau. Selon le procureur du Roi à Liège, Philippe Dulieu, une fois les deux femmes à terre, l'homme a réussi à se saisir de l'arme de service de l'une d'entre elles. C'est à l'aide de cette arme qu'il les a ensuite exécutées.

Après avoir pris la fuite, Benjamin Herman a également tué un homme âgé de 22 ans, passager d'un véhicule en stationnement. Dans un deuxième temps, il a pris en otage dans les locaux du collège-lycée Léonie de Waha un membre du personnel. Alors qu'il échangeait des coups de feu avec plusieurs membres du peloton antibanditisme, qu'il a blessés aux jambes, il a été abattu de plusieurs balles.

Benjamin Herman aurait crié «Allah Akbar» et évoqué la Syrie, selon les propos d'une femme témoin de la fusillade, confirmant des informations de la police rapportées par des médias belges. La veille, il aurait commis un braquage et aurait peut-être tué son complice, selon le quotidien La libre. Originaire de Rochefort, à une heure de Liège, il avait bénéficié ce 28 mai d'une autorisation de sortie d'une journée du centre pénitentiaire de Lantin afin de se rendre à un rendez-vous pour préparer sa réinsertion, selon la chaîne télévisée RTBF. Il était censé retourner dans la prison de Lantin le soir même, ce qui n'a pas été le cas. Sa disparition avait alors été signalée.

Benjamin Herman, présenté comme "instable", "violent" et coupé de sa famille, a multiplié les séjours en prison pour des faits de vols, de dégradations de biens publics et de petits trafics de drogue, selon La Libre, qui révèle également qu'il a été décrit par d'autre prisonniers de Lantin comme quelqu'un de «très violent». Benjamin Herman n'était pas connu des services de renseignement pour une quelconque radicalisation. Cependant, l'homme était connu comme étant radicalisé et était fiché à la Sûreté de l'Etat belge depuis 2017, selon plusieurs médias belges.

Le dossier a été confiée à un juge d’instruction antiterroriste car «des éléments vont dans la direction d’un acte terroriste», a justifié à l’AFP Eric Van Der Sypt, porte-parole du parquet fédéral.