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Le film documentaire porte sur la campagne présidentielle de 2014, qui s'est déroulée sans le principal candidat Abdelaziz Bouteflika. Mais Vote off ne parle pas vraiment de la candidature du président, il évoque aussi le scrutin.

«C’est un jeune réalisateur algérien qui prend sa caméra pendant les élections et qui interroge les gens sur leur point de vue par rapport au vote : est-ce que l’on vote ou l’on ne vote pas», explique Leïla Aoudj, directrice artistique des Rencontres cinématographiques de Béjaïa. Et d’ajouter: «Il y a des jeunes qui veulent voter et il y en a certains ne votent pas voter, pour qui ça ne signifie rien du tout.»

Pourtant, les organisateurs ont dû annoncer que le film, programmé pour ce jeudi, ne serait pas diffusé. Une première depuis la création du festival il y a 14 ans.

«Toute les projections en Algérie, qu’elles soient dans un cadre commercial ou dans un cadre de manifestation culturelle sont soumises à autorisation, à visa. Et ce film n’a pas obtenu le visa», justifie Abdenour Hochiche, président de l'association Project'heurs qui organise les Rencontres.

A la place de cette projection, un débat sera organisé avec le réalisateur, le producteur de Vote off et le public sur la question de l'indépendance du cinéma, et sur cette loi qui rend obligatoire une autorisation du pouvoir central pour diffuser des films.