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La France s'est réveillée samedi sous le choc après une série d'attentats qui ont fait au moins 129 morts, incitant le président François Hollande à décréter l'état d'urgence pour la première fois depuis la guerre de libération en Algérie.

Le bilan des morts risque encore de s'aggraver; les attentats ont fait plus de 352 blessés, dont 80 graves.

Huit assaillants sont morts, dont sept en se faisant exploser. Les attentats n'ont pas été revendiqués pour l'instant.

Le président français a décrété l'état d'urgence et rétabli les contrôles aux frontières en réaction aux «attaques terroristes sans précédent». Quelque 1500 militaires ont été appelés en renfort.

En Île-de-France, région administrative qui inclut Paris et sa banlieue, les mesures adoptées permettent d'interdire la circulation des personnes, d'assigner à résidence toute personne dont l'activité est dangereuse, de fermer provisoirement les salles de spectacles et les lieux de réunions, d'obliger la remise des armes et de procéder à des perquisitions sans mandat. Les autorités sont aussi habilitées à contrôler la presse, la radio et la télévision.

Plusieurs lignes du métro parisien, ainsi que des bâtiments municipaux, les musées et sites touristiques seront fermés toute la journée samedi, de même que les écoles, les lycées et les universités en Île-de-France.

Un conseil de défense aura lieu samedi. Le président français, qui devait s'envoler pour la Turquie, a annulé sa présence au sommet du G20 d'Antalya.

L'attaque survient alors que la France se prépare pour la Conférence de Paris sur les changements climatiques (COP21), qui doit débuter dans deux semaines.