assia-djebar.jpg
Également cinéaste, Assia Djebar, qui figure parmi les classiques de la littérature algérienne d'expression française, est l'auteure d'une quinzaine de romans traduits en 21 langues, pièces de théâtre et scénarios.

De son vrai nom Fatima Zohra Imalayène, fille d'un instituteur, née le 30 juin 1936 à Cherchell, en Algérie, alors sous domination française, elle a évoqué dans son discours d'entrée à l'Académie l'«immense plaie» infligée par le colonialisme aux peuples colonisés.

Professeure universitaire d’histoire au Maroc (de 1959 à 1962) et en Algérie (1962-1965), elle s’est installée à Paris à partir de 1966 avant de partir pour les États-Unis où elle a assumé de 1995 à 2001 la charge de professeure titulaire et de directrice du Centre d’études françaises et francophones de la Louisiana State University. En 2001, elle s’est jointe à la New York University comme professeure titulaire et a été nommée, en 2002, Silver Chair Professor.

Ses écrits littéraires ont été traduits en une vingtaine de langues, et un colloque international lui a été consacré à Paris, en novembre 2003. Elle a remporté de nombreux prix littéraires, notamment, le prix Liberatur de Francfort, en 1989, le prix Maurice Maeterlinck en 1995, l’International Literary Neustadt Prize en 1996, le prix Marguerite Yourcenar en 1997, le Prix de la paix des Éditeurs allemands en 2000, le Prix international Pablo Neruda en 2005 et le Prix international Grinzane Cavour pour la lecture en 2006.

Docteure en littérature française de l’Université Paul-Valéry de Montpellier III, en 1999, elle a également reçu trois doctorats honoris causa des universités de Vienne (Autriche), de Concordia (Montréal) et d’Osnabrück (Allemagne).

En 1999, elle deviendra membre de l’Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique avant d’être élue à l’Académie française, le 16 juin 2005, où elle avait déclaré au Figaro, «chacun de mes livres est un pas vers la compréhension de l’identité maghrébine, et une tentative d’entrer dans la modernité. Comme tous les écrivains, j’utilise ma culture et je rassemble plusieurs imaginaires».

ina lilah ina ilayhi rajioun