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Douze policiers figurent parmi les victimes de l'attentat perpétré à Abha, chef-lieu de la province d'Assir, proche de la frontière avec le Yémen où l'Arabie saoudite dirige une campagne aérienne arabe contre les rebelles chiites.

L'attaque est survenue lors de la prière musulmane de midi. Elle a également fait neuf blessés dont trois ont été grièvement atteints, selon le porte-parole du ministère de l'Intérieur.

Le kamikaze, identifié comme étant Abou Sinan al-Najdi, a réussi à «s'infiltrer» sur le site, où il a «tué et blessé des dizaines» de personnes, affirme de son côté Daesh dans un communiqué mis en ligne par sa branche «Province d'Al-Hijaz».

Le groupe Daesh a promis de mener d'autres attaques «dans les prochains jours». Daesh avait revendiqué trois précédents attentats suicide menés en juillet et en mai en Arabie saoudite.

Cet attentat est l'une des attaques les plus meurtrières ayant visé les forces de sécurité depuis la vague de violences ayant endeuillé le royaume entre 2003 et 2006, attribuée alors ou revendiquée par le réseau extrémiste Al-Qaïda.

Le 16 juillet, deux policiers ont été blessés dans un attentat-suicide à la voiture piégée contre un point de contrôle à Ryad, revendiqué par Daesh. Et en mai, la province orientale du royaume a été secouée par deux attentats-suicide contre des mosquées chiites ayant fait 25 morts. Ceux-ci ont été également revendiqués par Daesh.

En menant sa première attaque dans le royaume le 22 mai, Daesh avait promis aux chiites «des jours sombres» jusqu'à ce que «les soldats de Daesh» les «chassent de la péninsule arabique».

L'Arabie saoudite fait partie de la coalition dirigée par Washington pour combattre Daesh en Irak et en Syrie. Après le premier attentat de mai, le roi Salmane a affirmé que son gouvernement sévirait contre ses auteurs ou ses commanditaires. «Quiconque a pris part, planifié, soutenu, coopéré ou sympathisé avec le crime odieux sera tenu responsable et poursuivi en justice. Il subira la punition qu'il mérite», a-t-il averti.