Le scrutin du 17 avril qui s'est soldé par un quatrième mandat pour le président de la République sortant doit s'accompagner par la concrétisation des promesses faites aux Algériens. Une garantie pour la poursuite de la consolidation de la stabilité afin d'affronter dans le calme et la sérénité les nombreux défis que doit relever le pays.

Comme il va falloir assumer les innombrables annonces faites par Abdelmalek Sellal en tant que directeur de campagne du président candidat ainsi que celles qu'il a dévoilées lorsqu'il a sillonné les 48 wilayas que compte le territoire national en sa qualité de Premier ministre.

al.jpg
A commencer par les 700.000 logements qui restent à réaliser dans les cinq années à venir pour en principe venir à bout de la crise qui secoue le secteur. Comme il sera urgent de secouer certaines institutions à l'instar de la Cour des comptes pour que l'argent public ne soit plus dilapidé à tout-va et en toute impunité. Les boulons doivent être resserrés. Les mécanismes de contrôle existent. Ils n'attendent que d'être mis en branle. Chaque responsable doit rendre compte.

Sans exception. Pour que l'Etat ne renvoie plus cette image d'institution malmenée. La paix retrouvée étant une réalité il est temps désormais de passer à une autre étape après plus de cinquante années d'indépendance. Le début du quatrième mandat de Abdelaziz Bouteflika doit pouvoir s'inscrire dans cette optique pour marquer cette nouvelle page qui doit s'ouvrir. Un moment tant attendu par une jeunesse assoiffée de liberté, tourmentée par son devenir à laquelle il faut redonner de l'espoir. Lui offrir un cadre et une qualité de vie qui mettent fin à ses chimères d'un meilleur ailleurs.

Comme il est venu le temps d'inculquer aux Algériennes et aux Algériens une autre culture du travail. Celle de l'effort qui doit être récompensé. Ce qui ouvre le débat sur la problématique de la dépendance par rapport aux exportations d'hydrocarbures. D'où la nécessité d'avoir une vision qui puisse conduire à l'urgente émergence d'un tissu économique qui doit contribuer à la réduction des importations qui ne cessent de miner l'économie nationale. Plus de 55 milliards de dollars en 2013. Signe d'une dépendance outrancière par rapport à l'étranger. L'Algérien ne produit pas ce qu'il consomme. Un constat qui met en exergue l'incapacité d'un secteur agricole qui peine à assurer la sécurité alimentaire des Algériens.

Un défi majeur qui doit être relevé. Faut-il souligner par ailleurs, le marasme dans lequel se trouve le tourisme. Un autre secteur dont les potentialités de pourvoyeur d'emplois et générateur de devises sont attestées. Nos voisins marocains en tirent près de 10 milliards de dollars par an, soit 9,7% de leur PIB alors qu'il représentait une des principales sources de devises en Tunisie avant sa révolution.

Que manque t-il à l'Algérie pour en faire autant, sinon mieux? Dotée de 1200 km de côte, d'un Sud qui recèle les plus belles peintures et gravures rupestres au monde, d'un patrimoine matériel et immatériel de renommée mondiale... elle éprouve du mal à valoriser et vendre son image à l'étranger. Un échec qui incite à confier à des communicateurs professionnels qui foisonnent à travers le monde la promotion de la destination Algérie. Tous ces exemples montrent que l'urgence est dans la formation d'un gouvernement de combat qui doit être soumis à une obligation de résultats.

La prochaine équipe gouvernementale qui doit être soudée, homogène doit s'ouvrir à la société civile aux associations.

Du sang neuf doit donc lui être injecté. Les femmes et les hommes qui en feront partie doivent montrer des qualités de responsables à poigne, vigoureux et rigoureux, capables d'assumer leur position. Ils seront animés d'une volonté sans faille afin de mener à bon port la mission dont ils auront été investis.