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Au moins 12 personnes ont été blessées, dont trois grièvement, dimanche soir dans une détonation à Ansbach, au sud de Nuremberg. L'auteur présumé qui est mort lors de l'explosion est un ressortissant syrien de 27 ans dont la demande d'asile avait été refusée.

«Il s'agit malheureusement d'un nouvel attentat terrible, qui à coup sûr accroît l'inquiétude des gens», a déclaré à la presse le ministre de l'Intérieur de Bavière, Joachim Herrmann, venu sur les lieux de l'explosion, la ville d'Ansbach (sud).

Selon lui, il n'est pas encore clair, si l'homme a agi dans le but de se suicider ou s'il souhaitait «emporter d'autres personnes dans sa mort». Les prochains jours seront dédiés à clarifier ses motivations. La quantité d'explosifs retrouvée dans son sac à dos aurait cependant pu tuer bien plus de personnes, a-t-il souligné. M. Herrmann n'a «pas exclu» la piste terroriste.

Le directeur adjoint de la police d'Ansbach, Roman Fertinger, a parlé d'«indices» selon lesquels des pièces de métal ont été ajoutées à l'explosif.

La demande d'asile du jeune homme, entré il y a deux ans en Allemagne, a été rejetée il y a un an, ont indiqué les autorités. Il devait être expulsé vers la Bulgarie. «Les Syriens ne peuvent pas être renvoyés en Syrie pour le moment, mais cela ne signifie pas qu'ils ne peuvent pas être expulsés», a dit le porte-parole du ministère allemand de l'Intérieur, Tobias Plate, lors d'un point de presse.

C'est la troisième fois en une semaine que l'Etat régional de Bavière est frappé par un drame. Le 18 juillet, un demandeur d'asile se disant de nationalité afghane avait déjà blessé à la hache cinq personnes dans un train à Würzburg. Non loin de la Bavière, un demandeur d'asile syrien de 21 ans a tué dimanche 24 juillet à la machette une femme avec qui il venait de se disputer et a blessé trois autres personnes, dans une crise de rage a priori passionnelle, à Reutlingen.