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«Nous nous attendons à ce que le SPD (sociaux-démocrates, alliés à la CDU au sein du gouvernement) soutienne la décision que nous avons prise de faire en sorte que le Maroc, l'Algérie et la Tunisie soient déclarés pays d'origine sûrs», a déclaré lundi à la presse le secrétaire général de la CDU, Peter Tauber. «Il est crucial que ce soit mis en oeuvre rapidement», a-t-il ajouté.

Etre classé «pays d'origine sûr» limite drastiquement les cas dans lesquels un ressortissant d'un tel Etat peut voir sa demande d'asile accepté. Berlin espère ainsi juguler le nombre de migrants venus d'Afrique du Nord.

La classe politique allemande a multiplié les appels pour accélérer les expulsions de ressortissants des pays du Maghreb ces dernières semaines, notamment après qu'une large part des suspects des agressions du Nouvel An à Cologne se sont révélés être des Algériens et des Marocains, selon les forces de l'ordre.

A ce sujet, la police allemande a indiqué lundi avoir interpellé ce week-end un demandeur d'asile algérien. Il est soupçonné d'agression sexuelle. L'homme, âgé de 26 ans selon plusieurs médias, a été interpellé samedi dans un foyer de demandeurs d'asile à Kerpen, près de Cologne. Il se trouvait en compagnie d'un autre homme, lui aussi de nationalité algérienne, selon un communiqué de la police locale.

Le principal suspect était en possession d'un téléphone mobile «dérobé lors d'une agression sexuelle commise en réunion», à l'occasion de la nuit du Nouvel An à Cologne, selon cette même source. Un autre téléphone mobile, issu d'un vol, a également été retrouvé dans leur logement, selon le communiqué. Les deux hommes ont été placés en détention provisoire.

Vendredi, un demandeur d'asile algérien de 25 ans avait également été interpellé à Aix-la-Chapelle en possession d'un téléphone mobile volé lors des mêmes incidents, a ajouté la police. L'homme a été placé en détention provisoire.

Les événements de Cologne ont aussi coïncidé avec une augmentation des demandes d'asile déposées par des algériens. En juin 2015, 847 Algériens avaient lancé une telle procédure. Pour le seul mois de décembre 2015, ils étaient pas moins de 2296 demandeurs d'asile.