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Ali Dilem le caricaturiste le plus célèbre de la presse nationale. Né en 1967 à El Harrach, il a fait ses armes une vingtaine d'années plus tard, d'abord au journal Alger Républicain puis au quotidien Le Matin. En 1996, il a intégré l'équipe du journal Liberté.

Dans chacun de ses numéros, il s'illustrait en dernière page en publiant l'une de ses caricatures. Ses conditions d'exercice ne sont pas de tout repos. À l'instar d'autres de ses collègues menacés de mort par des groupes terroristes (quatre ont été assassinés dans les années 1990), il subit des pressions similaires.

Dilem a également été poursuivi plus de cinquante fois devant la justice. En 2001, le Code pénal algérien a même adopté une disposition surnommée «amendement Dilem», qui prévoit jusqu'à un an de prison pour offense au président de la République ou aux corps de l'État.

Face aux menaces répétées de la part des terroristes et des radicaux, il vit aujourd'hui reclus et caché.

Ses dessins, remarqués à l'international, ont été récompensés à plusieurs reprises. Ali Dilem a notamment obtenu le Prix international du dessin de presse en 2000, le Trophée de la liberté de la presse en 2005, le Prix du courage en caricature politique (Cartoonists Rights Network's Award for Courage in Editorial Cartooning) en 2006 ainsi que le Grand Prix de l'humour vache en 2007. En 2010, Ali Dilem a reçu les insignes de Chevalier des Arts et des Lettres.

Grande figure du dessin de presse, le caricaturiste s'est également investi dans la fondation Cartooning for Peace, fondée à l'initiative de l'ONU à la suite de l'affaire des caricatures danoises de notre prophète (saws) et qui organise des expositions et des conférences partout dans le monde.