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Une voiture de luxe, une villa à disposition et un salaire conséquent… pourquoi les imams seraient-ils donc les seuls, dans cette économie de rente pétrolière, à ne pas recevoir l'onction de l'or noir? D'autant plus que le baril monte en flèche! Et c'est tant mieux, estime l'imam de la Grande mosquée d'Alger. Cheikh Ali Aya, était l'invité de la chaîne Annahar TV pour commenter le récent coup de gueule des imams algériens. Ceux-ci, qui ont le statut de fonctionnaire, ont boudé les minbars, le temps d'une après-midi, pour battre le pavé des rues d'Alger et réclamer de meilleures conditions de travail.

Ali Aya, lui, n'a pas pris part à la mobilisation qui a été organisée par un syndicat des imams. Il n'en estime pas moins leurs revendications «légitimes». Dès lors, il renchérit, et propose même quelques petits extras.

«Moi je propose pour tout imam un salaire minimum de 8 millions par mois (80.000 DZD). C'est vraiment un minimum. L'imam doit également pouvoir bénéficier d'un logement social, et pourquoi pas une villa construite sur un terrain qu'on lui accorde. Il faut qu'on lui donne une voiture… de ces belles voitures avec des vitres teintées dans lesquelles circulent les ministres» a détaillé l'imam de la Grande mosquée d'Alger.

Sur la Toile, les internautes n'ont pas été tendres avec l'imam et ses revendications «délirantes». Le Cheikh est perçu comme défendant des intérêts corporatistes, alors que les gens de sa profession ne sont pas forcément plus méritants que d'autres Algériens, travaillant dans d'autres secteurs, parfois plus pénibles, et vivant les mêmes difficultés.