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«Je saisis cette occasion pour vous exprimer notre profonde préoccupation de la situation que traverse la Syrie et notre souhait de voir le dialogue intersyrien, qui se tient à Genève, aboutir à un règlement de la crise à même de préserver son intégrité territoriale, sa stabilité, sa souveraineté et réaliser les aspirations du peuple syrien pour la reconstruction, la cohésion et l’entente nationale.» lit-t-on dans le communiqué.

Ainsi, l’Algérie devient le seul arabe, à afficher ouvertement une position favorable à l’égard du régime sanguinaire syrien contrairement à tous les autres membres de la Ligue arabe en particulier l'Arabie Saoudite.

Pour rappel, l’Algérie avait été le seul Etat arabe à s’être démarqué de la coalition mise en place par l'Arabie Saoudite, en 2011, pour venir à bout du régime Assad.

Fin mars 2016, Bouteflika avait reçu le ministre syrien des Affaires étrangères qui procédait à une visite de travail à Alger. A l’issue de l'entretien, le ministre syrien avait qualifié le premier responsable algérien comme étant un «homme d’Etat qui aime la Syrie, lui souhaite de vaincre le terrorisme et de recouvrer son rôle dans la région et le monde».

Cette invitation du MAE syrien avait été perçus -à ce moment- comme une affirmation de l’indépendance de la politique algérienne à l’égard des autres pays arabes alignés sur la position des monarchies du Golfe et celle de l’Arabie Saoudite en premier lieu.

Cette position politique de l'Algérie, constitue un des points de divergence fondamentaux avec l’Arabie saoudite; Et le fossé s’était d’ailleurs creusé un peu plus lorsque Bouteflika avait reçu le MAE syrien après avoir refusé de rencontrer un haut responsable saoudien, qui se trouvait lui aussi en visite en Algérie quelques jours auparavant.