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Cette décision a été prise depuis le jeudi 28 juillet 2022. l’Association algérienne des banques et établissements financiers (Abef) a effectivement adressé depuis jeudi passé, une note aux banques et établissements financiers algériens pour leur annoncer un retour à la normale avec l’Espagne. "A l’issue de l’évaluation du dispositif relatif au gel du commerce extérieur avec l’Espagne, et en concertation avec les acteurs concernés du commerce extérieur, les mesures conservatoires cités en objet ne sont plus de mise" a écrit ainsi l’Abef.

Cela signifie que les mesures de gel des opérations de domiciliations bancaires des opérations de commerce extérieur de produits et de services de et vers l’Espagne ont été entièrement levées et plus aucun obstacle n’empêchera les algériens de commercer avec l’Espagne. C’est un retour à la normale dans les échanges commerciaux et économiques entre l’Algérie et l’Espagne.

Il est à signaler enfin que les pénuries successives et répétitives survenues sur le marché local depuis le mois de juin à cause de ces mesures bloquant les importations de produits depuis l’Espagne ont pesé lourd sur la balance algérienne. Il faut savoir que l’Algérie est le deuxième partenaire commercial de l’Espagne en Afrique, après le Maroc. L’Espagne était la destination de 9,8% des exportations nationales en 2021, tandis que les importations de produits espagnols représentaient 6,2% du total des importations.

Selon certains spécialistes, cette marche arrière dépasse le cadre économique. D'après leur analyse, la décision a été prise à la suite des fortes pressions exercées par l’Union Européenne sur Alger. Bruxelles a adopté une attitude sévère et intraitable lors de ses plus récents échanges avec Alger et les hautes instances de l’Union Européenne ont refusé catégoriquement de cautionner les sanctions adoptées par l’Algérie contre les intérêts économiques de l’Espagne. Certaines sanctions ripostes auraient pu mettre en péril l’approvisionnement en blé de l’Algérie.

Pour rappel, la position de Madrid concernant le Sahara occidental et fortement favorable au Maroc, n'a pas changé.