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«Tous les partenaires du Mali sont aujourd’hui fortement interpellés pour apporter à ce pays, dans les meilleurs délais, toute l’aide et toute l’assistance, particulièrement dans les domaines financier et de la lutte contre le terrorisme et le narcotrafic, dont il a un besoin urgent et vital», a indiqué M. Lamamra dans un entretien accordé à hier l’APS à l’occasion du premier anniversaire de la signature de cet Accord.

Ces partenaires sont interpellés en raison «des difficultés sérieuses dont le risque est grand de les voir hypothéquer ou, à tout le moins, continuer à retarder l’aboutissement du processus de paix et de réconciliation nationale» au Mali, a déclaré le ministre, estimant que «le processus de mise en œuvre de l’Accord est confronté à des difficultés qui freinent le rythme de son avancement et amoindrissent ses résultats».

«Parmi celles-ci, on peut citer l’indisponibilité de tout le financement nécessaire à la réalisation des projets et programmes prévus à l’annexe 3 de l’Accord, la persistance de l’insécurité ambiante qui freine la relance des actions de développement, en particulier au nord du Mali», a-t-il expliqué. Le chef de la diplomatie algérienne a également cité «les menaces liées à la persistance du terrorisme et du narcotrafic, la complexité des procédures de décaissement du financement déjà acquis et, de manière générale, certaines lenteurs dans le processus décisionnel pour la concrétisation des mesures stipulées dans l’Accord».

Toutefois, pour le chef de la diplomatie algérienne, «la grande conviction qui a fini par gagner toutes les parties maliennes que l’Accord et son application, en toute bonne foi et avec sincérité, constituent la voie idéale pour la construction de la paix et la réalisation du développement économique au Mali, a significativement contribué à lever les obstacles rencontrés et stimulé la volonté de tous d’aller de l’avant dans cette entreprise salutaire».

A ce propos, il s’est félicité, entre autres, de la mise en place des Agences de développement régional (ADR), prévues par l’Accord. Ces réformes ont également permis, a expliqué Ramtane Lamamra, la nomination et l’installation des gouverneurs des deux régions nouvellement créées, Taoudénit et Ménaka, de même que l’adoption en cours par l’Assemblée nationale malienne des projets de textes relatifs aux autorités intérimaires, conformément aux dispositions y afférentes de l’Accord.

Ramtane Lamamra a relevé dans le même sens que «la validation par la Cour constitutionnelle de la loi relative aux autorités intérimaires contribuera à faciliter la mise en place des autorités intérimaires et à favoriser l’avancement du processus de mise en œuvre de l’Accord». Pour le chef de la diplomatie algérienne, ces réformes se traduisent aussi par l’amorce de la révision constitutionnelle, à travers l’élaboration de projets de décrets destinés à prendre en charge les dispositions de l’Accord relatives à la création de la deuxième chambre du Parlement.