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Le tribunal administratif de Bir Mourad Raïs (Alger) a décidé de geler les effets de l’acte dans l’affaire du rachat des actions du groupe média El Khabar par Ness-Prod, filiale du groupe Cevital.

La justice s’est appuyée sur l’article 25 du code de l’information qui stipule qu’«une même personne morale de droit algérien ne peut posséder, contrôler ou diriger qu’une seule publication périodique d’information générale de même périodicité éditée en Algérie». Alors que le président-directeur général du groupe Cevital, Issad Rebrab, est déjà propriétaire du quotidien Liberté.

Ce qui est troublant, selon la presse nationale, est que l’homme d’affaires par ailleurs patron du Forum des chefs d’entreprises, Ali Haddad, possède deux journaux, notamment Le Temps d’Algérie et sa version arabophone Wakt eldjazair, ainsi qu’une chaîne de télévision Dzair TV. Ce qui, visiblement, ne dérange point le ministre de la Communication.

Suffisant pour déclencher la colère du camp de Rebrab qui justifie les deux poids deux mesures par le fait que Ali Haddad est du camp du pouvoir.

«On ne gagne pas une affaire de cette envergure face à l’Etat, nous sommes devant une justice inféodée au pouvoir exécutif», lance l’avocat Khaled Bourayou.

Pour rappel des faits, le 14 mars 2016, l’homme d’affaires Issad Rebrab avait racheté plus de 80% des actions du groupe de presse El Khabar et la chaîne de télévision KBC.