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Alger ne décolère pas depuis que Madrid a décidé mi-mars de soutenir le plan d'autonomie marocain pour le Sahara occidental. Ainsi, l'Algérie aurait diminué la semaine dernière de près d'un quart la quantité de gaz qu'elle devait livrer à l'Espagne. C'est ce que révèle la presse espagnole alors qu'Alger garde le silence sur cette affaire. Le rapport quotidien, de contrôle du niveau d'arrivée du gaz via le gazoduc Medgaz indique que le niveau actuel de livraison est le plus bas depuis le début de l'année.

Pour rappel, Alger avait mis en garde Madrid en lui signifiant qu'elle romprait le contrat de fourniture de gaz à l'Espagne si cette dernière venait à l'acheminer "vers une destination tierce, non incluse dans l'accord". Récemment, Madrid avait informé Alger qu'elle allait livrer du gaz au Maroc via le Gazoduc Maghreb-Europe GME, du gaz "qui ne proviendrait pas de l'Algérie" ont affirmé les autorités espagnoles. Affirmation qui ne semble pas convaincre Alger.

Le 19 mars, en réaction à la nouvelle position espagnole du Sahara occidental, Alger avait rappelé son ambassadeur à Madrid, elle a aussi cessé de coopérer sur le retour des migrants interceptés en mer en cherchant à atteindre l'Espagne à partir de côtes algériennes.

Toute autre sanction économique semble bonne pour exercer des pressions sur l'Espagne, Alger a mis des obstacles bureaucratiques aux importations de bétail Espagnol, ce qui a causé aux éleveurs des pertes en millions d'euros, avant de pratiquement fermer son marché aux produits espagnols.