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Le ministre des Affaires étrangères malien, Abdoulaye Diop, espérait pouvoir créer un climat de confiance tout en réaffirmant les limites de Bamako: «Nous ne souhaitons pas un Etat fédéral, nous ne souhaitons pas une autonomie, nous ne souhaitons pas une indépendance mais dans le cadre d’un Etat unitaire, nous sommes disposés à explorer toutes les évolutions ou les options institutionnelles possibles.»

En début d’après-midi, certains des six groupes armés refusent de se réunir tous ensemble car ils remettent en cause la légitimité des autres groupes, jugés trop proches de Bamako.

D’autres, comme le MNLA, estiment que les négociations vont trop vite: «Ce qui exige que nous soyons là, c'est un premier contact avec le gouvernement du Mali afin de pouvoir établir une feuille de route dans laquelle nous allons discuter le quand, le comment, le où des négociations, estime Mohamed Djéri Maiga. Mais nous ne sommes pas prêts, ... et nullement on nous a demandé de fournir une liste de notre délégation de négociations.»

A la fin de la journée, on parvient malgré tout à convaincre les six groupes de s’asseoir ensemble dans la salle des discussions. A savoir, le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), le Haut conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA), le Mouvement arabe de l'Azawad (MAA), le Mouvement arabe de l'Azawad-dissident (MAA-dissident), la Coordination pour le peuple de l'Azawad (CPA) et la Coordination des Mouvements et fronts patriotiques de résistance (CM-FPR).

Les diplomates de la région, qui dénoncent un manque de volonté politique de toutes les parties, espèrent bien que les groupes armés arriveront à se mettre d’accord entre eux, jeudi 17 juillet. Mais beaucoup estiment que d’autres difficultés vont se présenter. De nombreux diplomates ont prévu de rester à Alger au moins jusqu’à la fin du mois de juillet.