abou-bakr-al-baghdadi.jpgCette déclaration est intervenue trois semaines après le déclenchement d'une offensive qui a permis à l'organisation et à ses alliés sunnites de s'emparer d'une grande partie du nord-ouest de l'Irak.

La Khilafa ou «Etat Islamique» abolirait les frontières tracées par les accords franco-britanniques de Sykes-Picot en 1916 sur le démantèlement de l'Empire Ottoman. La proclamation de la Khilafa est considérée comme un défi lancé aux autorités irakiennes, qui en appellent ouvertement maintenant à la communauté internationale.

«Cette proclamation est un message adressé par l'Etat Islamique non seulement à l'Irak ou à la Syrie, mais à toute la région et au monde entier. Un message signifiant que l'Etat islamique est devenu une menace pour tous les pays», a déclaré le porte-parole de l'armée irakienne, Kassim Atta.

Les Etats-Unis ont déployé des conseillers militaires à Bagdad et font voler des appareils armés et non-armés dans l'espace aérien irakien. Mais ils ne prennent pas part directement aux combats.

La Russie a envoyé, elle, ses premiers avions militaires en Irak, honorant une commande de cinq avions de chasse Sukhoi Su-25 de seconde main. Ces appareils seront opérationnels dans quelques jours.

Annoncée au début du ramadan, l'élévation d'Abou Bakr al Baghdadi au rang de Khalifa représente un défi à la direction d'al-Qaïda. L'objectif stratégique est la prise de Bagdad, pas l'instauration d'une Khilafa, estime un expert du Proche-Orient. «Le plus probable est que l'annonce de l'E.I. va intensifier la lutte entre jihadistes et creuser le fossé entre l'E.I. et ses alliés rebelles sunnites en Irak», ajoute-t-il.