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Le FMI, a déclaré le ministre, en marge de la présentation au Sénat du texte de loi organique sur les lois de finances, souhaite que "l'Algérie aille vers l'emprunt extérieur, mais nous sommes souverains dans notre pays et, en toute objectivité, nous espérons que (le financement non conventionnel, communément appelé planche à billets) sera comme nous l'avons souhaité".

Dans une note sur la conjoncture économique de l'Algérie, l'institution de Bretton Woods a suggéré entre autres, l'arrêt du financement monétaire dès cette année et proposé un scénario alternatif pour la relance de la croissance en Algérie.

Pour ce faire, il est indiqué de recourir à un large éventail d'options de financements, notamment l'émission de titres de dette publique au taux du marché, des partenariats publics-privés, des ventes d'actifs et d'emprunts extérieurs pour financer des projets d'investissements bien choisis.

Confronté au manque de financement à cause de la chute des prix du pétrole et devant les orientations d'Alger de ne pas recourir à l'endettement extérieur pour financer la commande publique dans l'espoir de relancer la croissance, le gouvernement a fait passer en septembre 2017 son plan d'action par les députés des deux chambres.

Décrié par les partis d'opposition, ce plan consiste principalement à recourir pour une durée de cinq ans à la planche à billets pour financer la dette publique et éviter une cessation de versement des salaires des fonctionnaires et des retraités, tout en relançant les projets en souffrance. Une solution de "facilitation" qui, selon l'opposition, ne fait que retarder l'apparition des effets de la crise, puisqu'elle ne fera que porter l'inflation à des niveaux élevés, faire reculer le pouvoir d'achat des citoyens et déprécier davantage la valeur de la monnaie nationale.

A l'occasion du lancement fin décembre 2017 de l'opération de tirage des billets de banque, le ministre des Finances avait rappelé que le déficit du trésor public pour l'année 2017 s'élevant à 570 milliards de DZD, a été pris en charge grâce au mécanisme de financement non conventionnel.