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En conférence de presse, jeudi matin, le procureur de Marseille Brice Robin a indiqué que ce copilote, un homme de nationalité allemande nommé Andreas Loubitz, était seul dans la cabine de pilotage au moment de l'écrasement.

Selon lui, l'interprétation «la plus plausible, la plus vraisemblable» est que «le copilote, par une abstention volontaire, a refusé d'ouvrir la porte de la cabine de pilotage au commandant de bord et a actionné le bouton commandant la perte d'altitude».

Cela «peut s'analyser comme une volonté de détruire cet avion» a encore dit le procureur Robin.

Selon M. Robin, les conversations entendues sur la boîte noire qui a enregistré les 30 dernières minutes du vol permettent de penser «légitimement» que le commandant de bord était alors «allé satisfaire ses besoins naturels».

Alors qu'il était seul aux commandes de l'avion, «le copilote manipule les boutons du FMS (Flight Monitoring System) pour actionner la descente de l'appareil» poursuit-il. «L'action sur ce sélectionneur d'altitude ne peut qu'être volontaire», a-t-il dit.

Le procureur de Marseille a précisé que ce sélectionneur est un bouton qui a dû être tourné plusieurs fois pour engendrer l'importante perte d'altitude survenue. Impossible, donc, qu'il ait été actionné, par exemple, par un effondrement du copilote sur le tableau de bord.

La boîte noire révèle que le commandant de bord a ensuite demandé l'accès à la cabine de pilote en s'identifiant correctement, mais en vain; il n'a reçu «aucune réponse de la part du copilote».

Les alarmes indiquant à l'équipage que l'avion se trouve à proximité du sol se sont ensuite déclenchées. «À ce moment-là, on entend des coups portés violemment, comme pour enfoncer la porte», affirme le procureur Robin.

Ces portes sont cependant blindées, comme l'exigent les normes internationales adoptées pour contrer toute action terroriste.

Vidéo du fabricant d'avions Airbus expliquant le fonctionnement de la porte d'accès au cockpit.