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C’est en quelque sorte une revanche de l’histoire pour ce président et Prix Nobel de la paix (2009) qui promettait de tout faire pour se distancer de l’attitude va-t-en-guerre de l’administration Bush.

Mais la décapitation de deux journalistes américains par l’État islamique, cet été, a révolté l’opinion publique aux États-Unis. Selon un récent sondage Washington Post/ABC, plus de 70 % des Américains sont pour des frappes aériennes contre l’État islamique.

Obama ne peut plus rester les bras croisés. Il doit combattre les extrémistes au Proche-Orient de peur qu’ils ne frappent aux États-Unis.

Les bombardements aériens ne seront cependant pas suffisants pour éliminer l’État islamique qui contrôle une partie de l’Irak et de la Syrie. Le président le reconnaît.

Pas question de troupes américaines sur le terrain pour le moment, affirme Obama. Mais combien de temps l’Amérique pourra-t-elle combattre sans soldats au sol?

Bref, Barack Obama n’est pas un dirigeant impulsif. Mais est-il un président indécis, qui consulte trop ou qui est trop prudent, comme lui en a fait le reproche l’influente sénatrice démocrate Dianne Feinstein?

Son discours s’est durci depuis ces critiques. Obama s’apprête à dévoiler, enfin diront certains, sa stratégie pour lutter contre l’État islamique la plus importante menace qui pèse sur les États-Unis depuis Al-Qaïda.

De l’aveu même du président, la guerre contre ce nouvel ennemi sera longue, mais elle doit être gagnée.

Les républicains, qui critiquent son indécision, pourraient vouloir encore une fois embarrasser Obama, l’hésitant, qui est maintenant prêt à partir en guerre.

Quoi qu’il en soit, ce président, qui s’est présenté une première fois devant le peuple américain comme un homme de paix, s’apprête à laisser à ses successeurs un héritage semblable à celui que George W. Bush lui a transmis en matière de guerre contre le terrorisme.