"C'est la dernière fois que j'apparais devant vous en uniforme militaire", a déclaré M. Sisi dans une déclaration télévisée. "J'ai décidé de démissionner de mon poste de chef militaire et de ministre de la Défense", a-t-il affirmé. "Je vous annonce en toute modestie ma candidature à l'élection présidentielle", a-t-il déclaré, ajoutant qu'il avait revêtu l'uniforme militaire pour l'Égypte et qu'il l'enlevait pour l'Égypte.

general-sisi.jpgM. Sisi a fait cette annonce à l'issue d'une longue réunion mercredi avec le Conseil suprême des forces armées (CSFA) en présence du président par intérim Adli Mansour. "Personne ne peut forcer les Égyptiens à élire un président dont ils ne veulent pas", a-t-il déclaré.

Il a également appelé d'autres candidats à participer au scrutin, se déclarant "heureux d'assister à la victoire de n'importe quel candidat dès lors qu'il est choisi par le peuple".

L'Égypte est confrontée à une "faiblesse économique", et au " terrorisme", a déclaré le chef militaire, soulignant qu'il ne pouvait pas "produire des miracles", mais qu'il s'engageait à travailler sérieusement pour l'essor du pays et son meilleur intérêt.

"Si on me fait l'honneur de me confier la direction du pays, je vous promets que je concrétiserai à la fois la stabilité, la sécurité et l'espoir en Égypte", a déclaré M. Sisi. Évoquant sa campagne présidentielle, M. Sisi a déclaré qu'il présenterait une vision claire pour l'établissement d'un "État moderne et démocratique" dans l'avenir.

La nouvelle Constitution égyptienne stipule que seuls les civils peuvent briguer la présidence, ce qui oblige Sisi à démissionner de son poste dans l'armée afin de rejoindre la course. Lors d'une réunion tenue fin janvier, le CSFA a donné le feu vert pour que Sisi brigue la présidence, alors que sa popularité a monté après qu'il eut renversé le président issu des Frères musulmans, Mohamed Morsi.

Mercredi, Mansour a promu le chef d'état-major, le lieutenant- général Sedki Sobhi, au grade de général, ce qui est considéré comme une étape vers sa nomination au poste de ministre de la Défense, en remplacement de Sisi. Selon la Constitution, le président ne peut pas nommer le ministre de la Défense sans l'approbation du SCAF.

Avant l'annonce de Sisi, le leader de gauche Hamdeen Sabahy était le seul qui a officiellement annoncé l'intention de briguer la présidence.