bouteflika-4-mondat.jpgLundi, le président sortant, âgé de 77 ans et au pouvoir depuis 15 ans, a officiellement annoncé sa candidature, assis dans un fauteuil face au président du Conseil constitutionnel Mourad Medelci, devant les seules caméras de la télévision publique.

"Je suis venu déposer officiellement ma candidature conformément à l'article 74 de la Constitution (sur son droit à la réélection) et à la loi électorale", a-t-il déclaré.

"Une déclaration liminaire, expéditive, en guise de sevrage pour plus de 22 mois d’éclipse de l'espace public", selon l'éditorialiste du quotidien El Watan qui a relevé "une image altérée et une voix inaudible" du candidat-président.

Il s'agissait de la première déclaration publique de M. Bouteflika depuis l'AVC dont il a été victime le 27 avril 2013. Son hospitalisation de 80 jours à Paris, avait suscité de nombreuses interrogations sur sa capacité à continuer à diriger le pays.

Son dernier discours date de mai 2012 à Sétif. Il avait alors laissé entendre qu'il fallait laisser la place aux jeunes.

Le quotidien Liberté s'est interrogé mardi sur le nom du médecin qui a délivré "le sésame" à M. Bouteflika, en référence au certificat médical que tout candidat à la présidentielle doit présenter.

"Bouteflika n'est pas parti les mains vides puisque son dossier de candidature a été accompagné de 4 millions de signatures", relève toutefois l'éditorialiste du quotidien francophone. "Autant dire qu'avec un soutien populaire de cette ampleur, l'élection présidentielle du 17 avril prochain est presque jouée d'avance", poursuit-il.