La Direction de la maison de la culture a ainsi mis en œuvre tout un programme, s’étalant sur deux semaines, portant sur les différents chapitres et facettes du livre ; expositions de publications, ateliers de lecture et tables rondes autour de thèmes récurrents ont animé et animent encore les halls de la Maison de la culture.

centre-culturel-ali-zamoum.gifAinsi, la première conférence qui s’est tenue mardi a été l’occasion pour son animateur M. Abdelmalek, représentant de la maison d’édition Assirem, de mettre toute la lumière sur le rôle de l’éditeur dans l’industrie du livre. Un professionnel qui a tenu à dénoncer le manque d’intérêt de la société civile pour le livre et la lecture «il est devenu rare de croiser un jeune qui lit dans le bus ou le train, la culture du livre se perd de plus en plus et c’est très dommage.

Les parents doivent prendre la responsabilité d’instruire et de pousser leur progéniture à lire», ajoutant que les auteurs et les maisons d’édition sont les acteurs incontournables de la promotion et de l’essor du livre et de la lecture et que leur objectif commun est d’encourager la culture de la lecture dans une société en perte de repères et de valeurs ; «je trouve aberrant que les foires commerciales attirent tant de monde alors que les expositions de livres restent vides et n’attirent que de rares amateurs. Si les choses continuent sur cette lancée, nous irons droit au mur».

Ce professionnel du livre a aussi voulu décrier certaines lacunes qui font que le livre algérien est en deçà des références esthétiques et marketings internationales «certaines maisons d’édition n’ayant que des moyens limités ne peuvent concurrencer les grands éditeurs en termes de qualité mais aussi de prix, elles sont donc obligées de produire des livres de qualité minimum».

Un Salon du livre qui a permis à certaines plumes aguerries de présenter leurs recueils et écrits mais aussi à des nouveaux talents de prendre contact avec les maisons d’édition. C’est le cas de Madame Thiziri qui compose depuis quelques années des vers portant un présage ; connus lors de soirées algéroises sous le nom de «Bouqalate», et qu’elle a baptisés «El Fell». Une femme aux mille facettes et talents qui n’attendait que l’aval d’un éditeur pour mettre sous presse ses cinq cents Fells.

A noter que malgré la richesse et la diversité des ouvrages exposés, représentés par une dizaine de maisons d’édition venues des quatre coins du pays, ce premier salon n’a pas attiré autant de monde qu’espéré par les organisateurs, une mauvaise surprise encore plus pour les exposants qui expliquent cela par une mauvaise médiatisation de l’événement alors que certains jeunes rencontrés sur place ont carrément dénoncé le régionalisme de la direction qui, encore une fois, a mis de côté les régions environnantes et s’est fixée sur le seul et unique chef-lieu de wilaya.