Selon deux ex-otages algériens, neuf Japonais ont été exécutés par les terroristes dès mercredi: trois qui tentaient de s'échapper d'un bus, puis six sur les lieux d'habitation des employés. «Un terroriste a crié +open the door+ (ouvrez la porte, ndlr) avec un accent nord-américain, puis a tiré», a raconté à l'AFP un des témoins, selon qui «ils étaient au courant de toutes nos procédures».
La société japonaise JCG avait indiqué que dix Japonais étaient toujours portés manquants dimanche matin. Tokyo n'a pas confirmé leur mort. «Les forces spéciales continuent de sécuriser le site gazier de Tiguentourine à la recherche d'éventuelles autres victimes», selon M. Saïd. «Le bilan définitif sera connu dans les heures qui viennent».
Les ravisseurs ont affirmé avoir agi notamment en représailles à l'intervention militaire française au Mali qui a bénéficié d'un soutien logistique d'Alger. Les forces algériennes, qui ont abattu 32 preneurs d'otages, ont pu libérer «685 employés algériens et 107 étrangers», selon un communiqué du ministère, lu samedi soir à la télévision nationale. Dimanche, elles ont découvert 25 corps d'otages sur le complexe gazier situé près d'In Amenas, à 1.300 km au sud-est d'Alger, a indiqué la télévision privée algérienne Ennahar.
Mokhtar Belmokhtar a revendiqué la prise d'otages
L'Algérien Mokhtar Belmokhtar a revendiqué au nom d'Al Qaïda la responsabilité de la prise d'otages du site gazier de Tiguentourine, au Sahara algérien, rapporte ce dimanche le site internet d'information mauritanien Sahara Media. «Nous sommes prêts à négocier avec les Occidentaux et le gouvernement algérien à condition qu'ils mettent un terme à leurs bombardements des musulmans du Mali»
Prise d'otage d'In Amenas: Le bilan s'alourdit
Le ministre de la Communication Mohamed Saïd avait déclaré un peu plus tôt que le nombre de victimes risquait d'être «revu à la hausse», après un premier bilan provisoire officiel qui faisait état samedi de 23 étrangers et Algériens morts, outre les 32 assaillants tués par l'armée. Des rescapés ont témoigné de la violence de cette prise d'otages de quatre jours, menée par le groupe «Signataires par le sang» de l'Algérien Moktar Belmokhtar.
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