Huawei soupçonnée d'espionnageSelon une mise en garde lancée par la commission du renseignement de la Chambre des représentants du Congrès, le gouvernement chinois est soupçonné d'utiliser des équipements informatiques fabriqués par des firmes chinoises, dont Huawei, pour se livrer à de l'espionnage international.

Selon Reuters, cet avertissement est à ce point sérieux que récemment, le gouvernement canadien aurait décidé d'écarter la candidature du géant chinois pour la construction d'un nouveau réseau informatique gouvernemental de données et de communication.

Au Canada, des pirates ont dérobé des données en s'introduisant dans les serveurs de plusieurs ministères fédéraux, dont celui du Conseil du Trésor et des Finances, mais également de la Défense nationale. Cette attaque, considérée comme «très sophistiquée», avait réussi -en janvier 2011- à paralyser complètement les systèmes des deux ministères. L'attaque provenait de serveurs installés en Chine, mais Ottawa (Capitale du Canada) n'a jamais révélé formellement qui était derrière ces attaques.

En Algérie, les routeurs grand public Huawei commercialisés sous la bannière de Fawri ADSL sont très répandus. Ils présentent de nombreuses failles de sécurité pouvant permettre de prendre le contrôle des terminaux qui y sont reliés à Internet.

Très présent sur le marché des TIC en Algérie, Huawei dispose d’une bonne assise, bien qu’il ait été exclu récemment des marchés publics algériens, pour une durée de deux ans, après des condamnations pour corruption, trafic d’influence et blanchiment d’argent. Huawei fournit les équipements de connexion notamment pour les entreprises, les ministères, les administrations et autres institutions publiques. Cette entreprise est aussi est un partenaire du Ministère de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication (MPTIC), de l’opérateur mobile ATM Mobilis et de sa société mère, Algérie Télécom, ainsi que d’entreprises comme la compagnie pétrolière nationale Sonatrach.